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Ma
mère est venue nous voir. Ma mère qui est au moins aussi gourmande
que moi, n’arrive pas les mains vides. Elle a apporté un pain
maison, du tilleul fraîchement cueilli, du beurre clarifié offert
par un ami, du miel rapporté des Alpes, un gâteau aux fruits et des
confitures de ma grand-mère.
Despite the overcast weather, we go to the Espelette market. There, we buy some local
specialties: chillis stuffed with cod, goat cheese, yogurts, Axoa of veal etc ... The market is located inside a
pala room, the traditional Basque sport , and the back wall is
nothing but a fronton. Here, many locals still speak the Basque
language and we hear "adio" as "hello"
throughout the market. It’s fun as the Basque sounds are
reminiscent of Japanese.
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Malgré
un temps couvert, nous allons faire un tour au marché d’Espelette.
On achète des spécialités locales : piquillos farcis à la
morue, fromages de chèvre, yaourts, caillés et breuil de brebis,
Axoa de veau etc... Le marché se situe à l’intérieur d’une
salle de pala, le sport traditionnel basque, et le mur du fond n’est
autre qu’un fronton. Ici, beaucoup d’habitants parlent encore la
langue basque et on entend des « adio » en guise de
« salut » à travers tout le marché. C’est amusant
comme les sonorités basques rappellent le japonais.
We descend into the lower part of the city, less crowded but just as charming. The Saint-Etienne church is surrounded by ancient tombstones including some discoidal steles which evoke a Celtic decor. It seems that the Celts brought their rites and their knowledge to the Basque Country about 600 years BC. These silent stones, eaten away by moisture and hidden in a mossy undergrowth, evoke ancient and mysterious times. The interior of the church is magnificent. We feel that religion still occupies an important place in the hearts of Basque people because the church is beautiful and well maintained. The interior features rows of wooden balconies typical of the region.
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Nous descendons dans la partie basse de la ville, moins fréquentée mais tout aussi charmante. L’église Saint-Etienne est entourée d’anciennes pierres tombales dont quelques stèles discoïdales qui évoquent un décor celtique. Il parait que les Celtes ont apporté leurs rites et leurs connaissances au Pays Basque environ 600 ans avant J-C. Ces pierres silencieuses, rongées par l’humidité et cachées dans un sous-bois de mousse évoquent des temps anciens et mystérieux. L’intérieur de l’église est magnifique. On sent que la religion occupe une place encore importante dans le cœur des basques car elle est belle et bien entretenue. L’intérieur présente des rangées de balcons en bois typiques de la région.With a bowl of bulgur salad and food from the market, we sit by the canal for a picnic. It's humid: a weather that suits the Basque Country and brings out the green of nature. We happily enjoy our meal while listening to the sound of the water. When I think that the picnic was prohibited during confinement! Who would have thought it possible one day ...?
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Avec une gamelle de salade de boulgour et des produits du marché, on s’assied au bord du canal pour pique-niquer. Il fait humide, c’est un temps qui sied au Pays Basque et fait ressortir le vert de la nature. Nous dégustons avec bonheur notre repas en écoutant le bruit de l’eau. Quand je pense que le pique-nique était interdit pendant le confinement ! Qui aurait cru cela possible un jour… ?
Two days after, we venture into the
surrounding countryside of Saint-Pée-sur-Nivelle. The path leads to
the heights and offers an astonishing view of the Rhune, the sacred
mountain of the Basques: from here, it looks like a volcano! The
landscape is dotted with sheep and, in a field, we pick beautiful wild
mint to make Moroccan tea and tabbouleh.
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Le surlendemain, nous nous aventurons dans la campagne alentour de Saint-Pée-sur-Nivelle. Le chemin mène sur les hauteurs et offre une vue étonnante de la Rhune, la montagne sacrée des Basques : d’ici, elle ressemble à un volcan ! Le paysage est parsemé de moutons et dans un champ, nous cueillons de la belle menthe sauvage pour faire du thé marocain et du taboulé.Before returning home, we take individual Basque cakes at Maison Pereuil in the center of Saint-Pée-sur-Nivelle. Crunchy, not too fatty nor too sweet, I recommend them if you go through there. Those who follow the blog know that we like to taste the different Basque cakes and over time, we have become a little demanding. ^_^ Our favorites are the cream one from Bassilour mill (Bidart), followed closely by the one with the cherry cream by Lionel Raux (Bayonne), then the appleor chocolate one from Etchebaster (St-Jean- de-Luz), and finally the hazelnuts one from Pariès. If you have a favorite or recommendations, we are interested!
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Avant de rentrer, nous prenons des gâteaux basques individuels à la Maison Pereuil dans le centre de Saint-Pée-sur-Nivelle. Croustillants, pas trop gras ni trop sucrés, je vous les recommande si vous passez par là. Ceux qui suivent le blog savent qu’on aime goûter aux différents gâteaux Basques et avec le temps, nous sommes devenus un peu exigeants. ^_^ Notre favoris reste celui à la crème du moulin de Bassilour (Bidart), suivi de près par celui à la crème de cerises de Lionel Raux (Bayonne), puis celui aux pommes ou au chocolat de chez Etchebaster (St-Jean-de-Luz), et enfin le noisettes de chez Pariès. Si vous avez un favori ou des recommandations, nous sommes preneurs !My mother hit the road the next day. I then decided to take the brushes to make my first Etegami 絵手紙 ! The idea came to me from L’Etang de Kaeru blog, then detailed advice from Valérie Eguchi’s blog and finally some great works by our friend Priscilla Moore. Do you know the principle? This exercise, of Japanese origin, consists in representing an element of our daily life with a certain awkwardness which gives way to the spontaneity of the line and the colors. The drawing, ideally in postcard format, is accompanied by a small text expressing a feeling that we want to share.
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Ma mère a repris la route le lendemain. Je me suis alors décidée à prendre les pinceaux pour réaliser mes premières Etegami 絵手紙 ! L’idée me vient du blog L’Etang de Kaeru, puis des conseils détaillés du blog de Valérie Eguchi et enfin des belles réalisations de notre amie Priscilla Moore. Connaissez-vous le principe ? L’exercice, d’origine japonaise, consiste à représenter un élément de notre quotidien avec une certaine maladresse qui laisse place à la spontanéité du trait et des couleurs. Le dessin, idéalement au format carte postale, est accompagné d’un petit texte traduisant un sentiment que l’on souhaite partager." Wild mint from the basque hills " |
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N’ayant pas d’encre de Chine sous la main, je me suis rabattue sur un crayon 8B très gras en essayant de ne pas le tailler et de lui donner différentes intensités. Ces deux dessins illustrent des souvenirs rapportés de ma balade. Je tenais à remercier Marianne Ciaudo qui m’a encouragée à me lancer et qui m’a conseillée. Et vous, avez-vous déjà dessiné une Etegami ? Ou peut-être cet article vous a-t-il donné envie de tenter l’expérience ?" The blue hydrangea revives my memories from Kumano " |
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Merci de
m’avoir lue. Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à me
laisser un petit commentaire ou à le partager, c’est toujours
encourageant pour continuer ! Je vous souhaite une très bonne
semaine, amis lecteurs !